Et bien ça, c’est moi!
Je m’appelle Marie, C’est peut-être un peu vous aussi !
Dans mes veines, coule le miel
Et dans mes yeux vit le soleil.
J’ai le cœur chaud
Comme au creux de tes reins
Quand tu ne deviens qu’un
Ma sève est sucrée
Comme tu ne peux l’imaginer.
Elle file là tout au long de moi
Et me taquine du bout du doigt
Parfois contrainte, trop serrée,
Elle me fait faire n’importe quoi.
Aujourd’hui, c’est décidé,
Je vais la laisser couler
Je vais reprendre ma liberté
Depuis toujours, je me sens
De la nature appartenant.
Je caresse les arbres, je les sens
Je les écoute, grincer des dents
Je les entends au cœur vibrant
Et leur écorce toute craquée
A moi souvent me fait penser.
Cette rose du jardin
Rencontrée il y a deux matins
M’a soufflé d’aller regarder
Si j’étais bien enracinée
Moi qui aux arbres me collais.
Dans la terre ! J’avais oublié.
La mémoire, je vais retrouver.
La terre…
La terre, j’aime la saisir
La laisser glisser entre mes doigts,
La pétrir.
J’aime le sable, j’aime la boue,
J’aime y plonger mes genoux
J’aime l’herbe sous mes pieds
J’aime par terre me rouler
Je suis sauvage dans les prés
Comme un animal, je renais
Portée par mon instinct
Alors c’est ça le féminin.
Cette puissance qui m’étreint
Au milieu des bois, des sapins,
Qui illumine tous les chemins
Me donne le souffle pour demain.
Maintenant je peux le dire
Dans la vie, je veux jouir
Avec un homme aussi, ce serait bien
Je le demande de mes mains.
Je vais m’acheter une robe légère
Et dans mon corps, je vais me plaire
Je suis une femme, je suis une mère,
Je suis une bien jolie sorcière !
Marie